Histoire de Fart et propagande pendant la Première Guerre mondiale. L'exemple des historiens d'art allemands en France et en Belgique

Christina Kott

pp. 201-221

La présente étude cherche à analyser l’attitude des historiens d’art allemands vis-à-vis du patrimoine artistique français et belge en 1914-1918. Dès septembre 1914, des historiens d’art et des conservateurs sont chargés de la protection des monuments et des oeuvres d’art en Belgique. Les résultats de cette activité ainsi que de plusieurs projets de recherche serviront à la propagande culturelle. A l’instigation de Wilhelm von Bode, les chefs-d’œuvre des collections du nord de la France sont sélectionnés par un historien d’art allemand pour servir de gages mobiliers lors des négociations de paix. Évacués à partir de 1917 vers des villes plus sûres situées en France, ils font l’objet de deux expositions organisées par les conservateurs allemands. En octobre 1918, les œuvres d’art déposées à Valenciennes sont transportées à Bruxelles, d’où elles seront renvoyées à leurs propriétaires en 1919. Si cet épisode a pesé sur les relations entre historiens d’art allemands et français, le transfert d’idées en a été moins affecté : le Louvre, par exemple, s’inspirait de méthodes muséographiques venant d’Allemagne lors de son réaménagement en 1920.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.783

Full citation:

Kott, C. (2000). Histoire de Fart et propagande pendant la Première Guerre mondiale. L'exemple des historiens d'art allemands en France et en Belgique. Revue germanique internationale - ancienne série 13, pp. 201-221.

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