L'histoire, les fantômes et la poésie dans le Romancero

Isabelle Kalinowski

pp. 129-142

A travers les figures de fantômes si présentes dans son dernier recueil de poèmes (1851), Heine a exposé la vision d’une histoire hantée par le poids du passé et par la perpétuation des despotismes ; en même temps, le Romancero travaille à dévoiler et par là même à déjouer les mécanismes de croyance en l’autorité qui fondent la survie des spectres du monde ancien. Heine définit précisément la poésie comme une œuvre de vie, un contre-fantôme, une guerre déclarée à la « mort qui immobilise » et à la « vieille société » qui dénie aux dominés jusqu’au « droit de vivre ». Dans la troisième partie du Romancero, les « Mélodies hébraïques », cette apologie politique de la poésie s’achève sur un hommage rendu à la poésie du « peuple fantôme » et à la tradition judéo-espagnole du Moyen Age.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.674

Full citation:

Kalinowski, I. (1998). L'histoire, les fantômes et la poésie dans le Romancero. Revue germanique internationale - ancienne série 9, pp. 129-142.

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