De l'impressionnisme au psychologisme 

la musicalisation de la pensée dans les monologues intérieurs d'Édouard Dujardin et d'Arthur Schnitzler

Yvonne Heckmann

pp. 45-75

Comme Édouard Dujardin le souligne dans son œuvre critique Le monologue intérieur (1931), l’invention de ce genre insolite, qu’il inaugura avec Les Lauriers sont coupés de 1887, lui avait été inspirée par sa connaissance profonde des œuvres wagnériennes. Dans notre contribution à ce volume, on retracera les différentes techniques de composition musicales, notamment les différents types de motifs et de leitmotive, dans leur influence sur le monologue intérieur de Dujardin, qui inspira à son tour deux monologues intérieurs de l’écrivain autrichien Arthur Schnitzler : Leutnant Gustl (1906) ainsi que Fräulein Else (1924). On verra dans quelle mesure ces œuvres vont encore plus loin dans l’emploi de techniques musicales pour exemplifier les méandres souterrains de l’inconscient dont ils révèlent la polyphonie essentielle. Véritables récits rhizomatiques, ils donnent l’impression d’assister à la naissance des pensées dans leur ordre naturel, « tout-venant », libéré des contraintes de l’organisation logique du discours.

Publication details

DOI: 10.4000/ml.5229

Full citation:

Heckmann, Y. (2017). De l'impressionnisme au psychologisme : la musicalisation de la pensée dans les monologues intérieurs d'Édouard Dujardin et d'Arthur Schnitzler. Modèles linguistiques 76, pp. 45-75.

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