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(2011) Appareil 8.

Les génériques de Saul Bass

Joachim Daniel Dupuis

Nous proposons ici de faire connaître la conception du générique de Saul Bass, reconnu à juste titre comme l’inventeur du générique moderne dans les années 1950 aux États-Unis et comme l’auteur de 60 génériques dont l’époustouflant Vertigo. Bien que la notion de geste ne soit jamais utilisée par Saul Bass, nous proposons de montrer qu’elle est à la source des opérations de pensée (symbole) et d’affect de chaque générique. La notion de geste permet de rompre tout autant avec la notion de symbole comme figure et comme métaphore du film qu’avec l’idée de logotype souvent employé dans le design. C’est un dispositif, un appareil ou encore une sorte de membrane où le film se fait l’écho. Son sens ne peut donc jamais être que suspendu à un geste qui ne se laisse pas actualiser. Cet article se veut lui-même comme un long générique sur le reste du travail de Bass : les story-boards de Psycho, les courts-métrages et surtout Phase 4, le grand long métrage où culmine son savoir-faire. Tout prend sens par rapport à ces gestes du générique qui viendront dans son travail de cinéaste « contaminer », « parasiter » la continuité narrative, et lui insuffler une dimension éminemment politique et métaphysique.

Publication details

DOI: 10.4000/appareil.1279

Full citation:

Dupuis, J. (2011). Les génériques de Saul Bass. Appareil 8, pp. n/a.

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