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165682

Philhellénisme et littérature grecque 

réseaux politiques, échos romantiques, transferts éthiques

Maria Tsoutsoura

pp. 155-168

Abstrakt

Le philhellénisme, réactualisé sous le Directoire grâce aux aspirations napoléoniennes en Méditerranée et à l’esprit néohellénique, tient rarement compte de ces facteurs constitutifs, hellénisme et philhellénisme coincidant rarement et l’insurrection grecque étant surtout spectacle distant et problématique.Prise dans le piège des images que d’autres se font d’elle, la littérature grecque du xixe siècle adopte volontiers ce rôle d’objet d’exception, de mère spirituelle, tout en développant une mauvaise conscience du fait du mépris suscité par sa Grande Idée, imitation décalée des gloires et des élans romantiques. Pour encourager le patriotisme et l’éthique bourgeoise, elle occulte les valeurs littéraires au point de limiter ou d’exclure le romantisme ionien authentique et philhellène, et la prose caustique de certains phanariotes, redécouverte à la fin du xxe siècle.Textes méconnus ou inconnus, issus souvent de Grecs lettrés et politiquement engagés, révèlent les tendances opposées, provisoirement résorbées ; elles se prolongent jusqu’aux colonels, convoquant le philhellénisme protectionniste de Chateaubriand, tandis que la résistance met en valeur les odes de Calvos.

Publication details

Published in:

Espagne Michel, Pécout Gilles (2005) Philhellénismes et transferts culturels dans l'Europe du XIXe siècle. Revue germanique internationale 1 (2).

Seiten: 155-168

DOI: 10.4000/rgi.83

Referenz:

Tsoutsoura Maria (2005) „Philhellénisme et littérature grecque : réseaux politiques, échos romantiques, transferts éthiques“. Revue germanique internationale 1 (2), 155–168.