La subjectivité comme personne Cassirer sur les traces de Cohen

Ernst Wolfgang Orth

pp. 207-215

La Philosophie des formes symboliques de Cassirer tend à une concrétisation et une dynamisation du sujet formel transcendantal, dans la direction de la réalité de la personne. Les débuts d’une telle conception peuvent déjà être trouvés chez Cohen. C’est surtout la philosophie de la religion de Cohen qui s’imprime dans le concept de personne de Cassirer (dans ses études sur le mythe et la religion). Cassirer lit ensuite l’ouvrage de Cohen sur l’esthétique (de 1889) en voyant en lui un plaidoyer pour favoriser la synthèse poétique. Cette concrétisation de la synthèse trouve son élaboration la plus importante dans le concept de culture, dont Cohen fait tout particulièrement ressortir le rôle, justement dans sa propre Esthétique (de 1912). Cassirer, qui associe Natorp et Cohen (fieri et factum) cherche alors à élaborer des motifs venant de Cohen, pour en faire une anthropologie culturelle dynamique, dont le rôle serait de remplir la fonction d’une nouvelle prima philosophia, adaptée aux conditions du monde moderne. Dans la mesure où, chez Cassirer, on doit saisir la personne comme une réalité certes inaliénable, mais en devenir, on est aussi en droit de parler à son sujet d’un apriori qui viendrait ensuite.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.1102

Full citation:

Orth, E.W. (2007). La subjectivité comme personne Cassirer sur les traces de Cohen. Revue germanique internationale 6, pp. 207-215.

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