Pestalozzi et le monde francophone, une relation difficile

Daniel Tröhler

pp. 35-50

Voici qui doit être pris, au fond, pour un grand paradoxe de l’histoire de l’éducation : Johann Heinrich Pestalozzi (1746-1827) est un pédagogue unanimement acclamé ; il a été fait citoyen d’honneur de la République française en 1792, a dirigé pendant plus de vingt ans, en Suisse romande, l’un des instituts d’éducation les plus célèbres, et son héritage dans le monde francophone, principalement en France, est pourtant marginal. Comment l’expliquer ? Cet article tiens à montrer qu’il existe des raisons culturelles (ou relatives aux mentalités) d’ordre supérieur qui ont rendu plus difficile la réception de Pestalozzi dans l’espace francophone, particulièrement en France. Ces principes culturels partagés, se reflétant entre autres dans les représentations dominantes de l’ordre social juste, ont contribué à forger la conception que l’on se faisait des enfants et de leur préparation à leur futur rôle de citoyens. Ce sont donc les contextes culturels et religieux respectifs, lesquels imprègnent les styles de pensée, qui semblent avoir pesé de tout leur poids sur les réceptions différenciées de Pestalozzi.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.1577

Full citation:

Tröhler, D. (2016). Pestalozzi et le monde francophone, une relation difficile. Revue germanique internationale 23, pp. 35-50.

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