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(2007) Philosophique 10.

Nietzsche, le philosémite européen

Matthias Schubel

pp. 143-152

Nietzsche est un penseur qui dérange. Les propos qu'il a pu tenir dans ses différents ouvrages peuvent, pour un profane, sembler excessifs, surtout dans le contexte social moderne relativement apaisé, loin des fureurs et des passions du XIXe siècle. L'antisémitisme, grand fléau de cette période, et des époques antérieures, est encore un reproche qui est formulé à rencontre du provocateur allemand.Cependant, cette posture ne tient pas lorsqu'on s'attarde sur ses écrits. La recherche de l'honnêteté intellectuelle, l'intransigeance nous poussent à dire qu'il s'agit là d'un faux procès. Qu'on se contente de lire l'auteur directement, sans risquer les déformations propres aux traductions et aux interprétations ; qu'on ne cherche pas à calquer la mentalité d'un siècle passé sur celle d'un autre plus lisse, plus acceptable, plus « politiquement correct » ; certes, il était probable pour Nietzsche que la vérité n'est qu'affaire d'interprétation. Cette dernière ne peut toutefois permettre l'affirmation de thèse erronée

Publication details

DOI: 10.4000/philosophique.127

Full citation:

Schubel, M. (2007). Nietzsche, le philosémite européen. Philosophique 10, pp. 143-152.

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